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Tome 2

Il arrive souvent qu'on partant de la plantation d'une graine, on n'obtienne pas de fleurs ; on cite classiquement la glycine, les agrumes, les rosiers.

Faux.

 

Ces trois plantes à fleurs fleurissent bien lorsqu'on part d'une graine semée. Seulement, les fleurs arrivent au bout d'une longue période qui décourage souvent le jardinier. Citons par exemple : jusqu'à 7 ans pour une glycine, 12 ans pour un citronnier.

Les rosiers, s'ils fleurissent bien en partant d'un graine, ont un appareil végétatif et racinaire souvent faible. Historiquement, les variétés innombrables de roses ont été obtenues par croisement mâle / femelle et donc par germination des graines obtenues.

 

Les végétaux supérieurs ligneux (à bois) ont généralement une période qu'on dit juvénile, pendant laquelle la floraison n'est pas possible. C'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle on greffe (ou on bouture) plutôt que de semer. Seulement quatre ans après avoir été greffé / bouturé, un pied de vigne peut donner son plein rendement en fruits. L'impact économique est loin d'être négligeable.

Pour avoir de beaux rosiers, il faut acheter des pieds greffés.

Faux.

 

C'est peu connu, mais il est relativement aisé de multiplier les rosiers par bouturage. J'ai connu quelqu'un qui avait créé de toutes pièces sa roseraie uniquement par boutures récupérées ça et là. Les rosiers étaient toujours là trente ans après.

 

Pour bouturer, coupez en fin d'été des tronçons de tige légèrement aoûtés et mettez les en terre dans un endroit qui ne verra pas le soleil au printemps suivant. La réussite définitive de la bouture se verra à l'été, avec l'apparition de fleurs dès la première année.

 

Ceci dit, il semblerait que certaines variétés soient malgré tout non bouturables.

Bouturer, c'est compliqué, et il faut mettre de l'hormone de bouturage pour que ça réussisse.

Faux.

 

Enormément de plantes se bouturent, et rien de plus simple à faire. Je n'ai personnellement jamais vu l'efficacité de l'hormone de bouturage.

 

Par contre, ce qui n'est pas toujours facile, c'est de connaître les conditions optimales (dans l'eau ou dans le sol ? En quelle saison ? Pousse de l'année ou plus vieille?) ; plus d'excuse avec internet : si on connait le nom de la plante, il suffit d'aller sur le site adéquat pour tout savoir.

 

Au sujet des hormones de bouturage, précisons que certaines personnes en font naturellement une solution, l'eau de saule : pour cela, il faut mettre des tronçons de branches de saules dans de l'eau, et attendre qu'elles prennent racines. Cette eau, riche en hormones de croissance, sera utilisée pour faire tremper les plantes qu'on souhaite bouturer. On peut également faire la même chose avec le bout des tiges de ronce qui ont commencé à s'enraciner en touchant le sol.

Orchidées, rosiers : parmi les très nombreuses variétés, on pourra toujours retrouver un nom à partir d'un catalogue.

Ce n'est désormais plus vrai.

 

La création de nouvelles variétés va depuis quelques années beaucoup plus vite que la capacité à éditer un catalogue à jour.

 

Il n'existe pas de haute autorité mondiale compétente à enregistrer une nouvelle variété et le nom qui lui a été donné.

 

Cela posera fatalement un jour des problèmes de contestation sur la propriété commerciale de variétés florales (ou fruitières).

Une orchidée achetée dans le commerce refleurit très rarement.

Faux.

 

L'espèce d'orchidée la plus vendue en France, la Phalænopsis, est très facile à faire refleurir. C'est une plante tout à fait adaptée à nos climats, en intérieur.

 

Quand la tige est défleurie, il suffit de la couper, tout en conservant au minimum un bourgeon floral, sorte de nœud situé sur la tige, présentant comme une minuscule feuille. Une nouvelle tige poussera à partir de ce nœud. Pour savoir si ce dernier est actif, c'est très simple : encore vert = actif ; devenu blanc et sec = non actif.

 

Pour refleurir, la plante a besoin de beaucoup de lumière, et il est possible de lui fournir un peu d'engrais. Par contre, si la place idéale d'une orchidée est devant une fenêtre, il faudra veiller à ce que les rayons du soleil de l'atteigne pas directement à partir d'avril / mai. Une orchidée aime les ambiances humides.

 

Après que la plante a refleuri à partir d'un nœud, une nouvelle tige florale repartira, et vous aurez peut-être même la chance d'en avoir deux simultanément.

 

Une Phalænopsis bien soignée fleurit deux fois par an pendant plusieurs année.

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Les feuilles, en évaporant de l'eau, tirent la sève des racines vers le haut.

Partiellement vrai seulement.

 

Il existe des forces de poussée de sève internes aux racines. La mise évidence est aisée : lorsqu'on coupe un tronc d'arbre en hiver, on voit au début du printemps, avant même toute reprise de végétation, s'écouler de la sève sur la coupe de la souche restée en place. De même, la sève s'écoule des plaies de taille de la vigne en mars, bien avant que les bourgeons ne commencent à gonfler.

 

Ces forces de pompage racinaires sont de même nature que l'osmose.

L'osmose, c'est ce phénomène physique qui fait que l'eau passe à travers une membrane moyennement étanche (telle que de la feuille de cellulose) pour aller d'une solution peu concentrée vers une solution plus concentrée (concentrée en produit dissous comme des sels, des sucres …).

Ces forces osmotiques sont également présentes de proche en proche tout le long de la tige (du tronc, des branches).

 

Si le pompage de la sève ne se faisait que par un moteur foliaire, il existerait le même phénomène physique qui fait qu'une pompe aspirante ne peut pas faire élever de l'eau à plus d'une dizaine de mètres (vous trouverez facilement la raison détaillée sur internet). Comme les arbres font très couramment plus de 1O m de haut, c'est bien qu'il existe d'autres forces en jeu que les forces aspirantes.

 

Notons que l'explication donnée au déclenchement de la poussée de sève dans les arbres tourne toujours, tout au moins pour ce que j'en ai lu, autour du sol qui se réchauffe à la sortie de l'hiver.

Cette explication n'est que partiellement satisfaisante : nous avons été plusieurs à constater, lors de l'épisode de grand froid de janvier 2017 (plusieurs nuits consécutives en dessous de -7°C), des montées de sève dans les bois et dans la vigne ; il se trouve que cet épisode de froid s'est accompagné d'une très forte luminosité ; je suggère donc que la lumière puisse avoir une certaine action, en plus de la température, sur le déclenchement de la montée de sève.

Le froid fait tomber les feuilles de arbres en automne.

Partiellement vrai seulement.

 

Si la chute des feuilles est bien une adaptation au froid, le déclenchement du processus n'est pas lié à l'arrivée du froid, mais à la longueur du jour.

 

S'il est exact qu'un début d'automne froid verra les feuilles tomber rapidement, on a déjà vu des automnes très doux, où la température reste tempérée jusqu'à fin décembre, sans gel la nuit et à plus de 10°C la journée ; ces années voient les feuilles tomber malgré tout.

 

La longueur du jour agit sur des processus hormonaux internes à la plante, jouant sur le cycle végétatif en climat tempéré ; la floraison est souvent elle aussi liée à la longueur du jour.

Mieux vaut planter de l'herbe que laisser un sol nu si on veut le protéger de la sécheresse.

Non.

 

Deux éléments contradictoires vont s'opposer : le fait de mettre à l'ombre le sol, et le fait de faire pomper de l'eau par les racines de l'herbe. C'est ce dernier facteur qui est très nettement prépondérant : les plantes sont souvent des « mèches » qui évaporent des quantités d'eau impressionnantes.

Contrairement aux cheveux, les plantes poussent par le haut.

 

 

 

 

 

Vrai seulement en partie.

 

Les plantes ont un bourgeon terminal qui les fait pousser par le haut, mais dans le même temps, elles poussent beaucoup par accroissement régulier tout au long de la tige. En même temps que le bourgeon terminal fabrique de la tige, les entre-nœuds déjà formés s'allongent.

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Si on a peu de fruits une année, l'année suivante il y en aura beaucoup.

C'est plutôt le contraire, surtout chez certains fruits à pépins (pommes, poires) et à noyaux (prunes).

 

Une année très productive induit dans le végétal un certain « repos » l'année d'après. Mais ce phénomène n'existe pas dans toutes les variétés.

 

Le phénomène est dû au nombre de fleurs présentes sur l'arbre au printemps, et trouve sa source l'année d'avant : un arbre qui porte beaucoup de fruits est le siège de deux actions qui tendent à contre-carrer la formation des bourgeons à fleurs qui s'ouvriront l'année suivante :

- par concurrence, la sève allant prioritairement vers les fruits, au détriment des bourgeons floraux,

- par libération d'hormones par les graines, qui vont inhiber en partie la future mise à fleur.

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