Tome 4

La cendre de bois (poêles, cheminées), c'est que du bonheur pour le jardinier.

Relativisons cette assertion qui est courante : « la cendre utilisée comme amendement est une panacée ».

 

Il faut soit avoir un très grand jardin, soit faire très peu de feux de cheminée. Il ne faudrait pas être tenté d'épandre sur un jardin de 500 m2 toute les cendres produites par la consommation annuelle d'une maison chauffée au bois :

 

• tout d'abord, il existe une différence entre les notions d'amendement et d'engrais. Un engrais est constitué de sels minéraux très rapidement assimilables par la plante. Un amendement est un corps apporté non pas à la plante, mais au sol, essentiellement pour améliorer sa structure ou son acidité. Par exemple, la chaux épandue sur un terrain argileux est un amendement. La cendre de bois, si c'est un excellent engrais, ne peut malgré tout pas être épandue dans les quantités telles qu'on puisse la considérer comme un amendement. Attention aux quantités : dans un pot de fleur, vous pouvez mettre un peu de cendre, mais l'unité à considérer est la cuillère, non la pelle à feu.

 

• d'autre part, certaines plantes dites « de terre de bruyère » (azalées, gardenias …) ne doivent pas recevoir de cendre de bois, qui est un engrais trop alcalin pour elles.

Les engrais, c'est N, P et K.

Pas seulement.

 

Outre l'azote N, le phosphore P (parfois remplacé par le terme phosphate) et le potassium K (souvent sous sa dénomination de potasse), il faut aussi compter sur la calcium (Ca), le magnésium (Mg) et le soufre (S) qui sont nécessaires en plus petites quantités.

En plus petites quantités encore, les plantes ont besoins d'oligo-éléments tels que le bore, le zinc, le fer, le chlore, le sodium, le manganèse, le cuivre …

Virus, bactéries, champignons : les plantes attrapent le même genre de microbes que nous.

Pas tout à fait.

 

Il manque à la liste les phytoplasmes, qui sont des vecteurs de maladies spécifiquement végétaux, qui sont transmis par des insectes.

 

Certaines de ces maladies, sévissant sur arbres fruitiers, sont redoutées. Dans un contexte de méfiance grandissante vis à vis des insecticides, ces maladies peuvent devenir des problèmes économiques majeurs.

Si je remue le sol en période de canicule, j'augmente l'évaporation de l'eau.

Non.

 

Plus un sol est tassé, plus il se dessèche par évaporation de surface ; en effet l'eau remonte alors plus facilement des couches plus profondes par capillarité (comme lorsque l'eau remonte dans un mouchoir dont on trempe le bout dans l'eau).

 

On dit d'ailleurs : « un binage vaut deux arrosages » : en brisant la couche superficielle du sol, on maintient plus longtemps un sol humide.

C'est en paillant le sol qu'on lutte le mieux contre l'évaporation.

Oui et non.

 

Le paillage est la meilleure solution pour le sol lui-même, en absence de végétaux ; mais il faut regarder aussi les besoins des plantes elle-mêmes : certaines plantes pompent dans le sol beaucoup plus que d'autres.

 

Si vous êtes dans un climat à étés secs, choisissez vos plantes avec ce critère en tête. C'est par exemple fondamental pour les plantes en jardinière : un paillage n'a quasiment aucun effet bénéfique si les plantes sont de grosses consommatrices. Par contre, un paillage de jardinière, sur des plantes peu consommatrices d'eau telles que le géranium (nom latin Pelargonium), la vergerette de Karvinski … est ce qu'il y a de meilleur.

On ne cultive de belles plantes que sur un bon sol.

Faux.

 

Ce n'est guère satisfaisant pour le jardinier, mais il faut bien admettre la réalité : on obtient de très belles plantes en conditions hydroponiques, c'est à dire rigoureusement sans sol, sur support de culture artificiel, avec des apports d'eau contenant les éléments fertilisants nécessaires.

 

Désolé de vous décevoir, mais les bonnes variétés de fraises de France, qui ont meilleur goût que celles d'Espagne, sont souvent cultivées sous serre en hydroponique.

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Il est évident que la lune a des effets sur les plantes.

Non, ça n'a rien d'évident.

 

Certains croient dur comme fer qu'il faut planter, tailler, semer … pendant certaines phases de la lune.

 

D'autres ne démordront pas de toute leur vie que la lune n'a aucune influence.

 

Vous trouverez sur internet des sites scientifiques qui disent que la lune ne joue aucun rôle sur les plantes, car aucune étude fiable n'en a mis en évidence à ce jour.

 

Et vous trouverez également pléthore de sites proposant des calendriers lunaires du jardinier.

Casser le bourgeon terminal d'une tige provoque la pousse d'autres tiges plus bas.

Si le résultat est vrai, la raisonnement doit se faire à l'envers.

 

Il est bien connu que pour avoir une plante plus ramifiée, il ne faut pas hésiter à couper sa pointe ; en fait, ce n'est pas la coupure qui fait pousser les branches, mais la présence du bourgeon terminal qui empêche les autres bourgeons de se développer correctement.

 

En effet, les bourgeons, surtout le terminal, produisent des hormones qui, en descendant dans la plante, vont inhiber la croissance des autres ramifications.

Les plantes aquatiques à fleurs sont enracinées dans la vase, mais ont leurs fleurs à la surface.

 

 

 

Non, pas toutes.

 

Le fond des mers est souvent tapissé, à faible profondeur, d'herbes qui sont totalement immergées pendant tout leur cycle de vie, même pendant la floraison : ce sont les zostères et les posidonies. Ce ne sont pas des algues, mais bien des plantes supérieures.

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Les plantes absorbent du gaz carbonique et rejettent de l'oxygène.

En première approximation seulement.

 

La nuit, la photosynthèse étant impossible par manque de lumière, seule se fait la respiration, comme toutes les cellules, qu'elles soient animales ou végétales. Cette respiration, comme chez nous, absorbe de l'oxygène et rejette du dioxyde de carbone.

 

Ceci dit, les quantités de CO2 dégagées sont beaucoup plus faibles que celles absorbées le jour, et peuvent être tenues pour négligeables.