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Tome 9
Au jardin, on se débarrasse des vers blancs, mangeurs de racines.
Les vers blancs sont toujours assimilés à la redoutable larve du hanneton, mangeuse de racines. Mais une autre sorte de vers blancs, assez semblable mais plus « dodue » est la larve de la cétoine, joli scarabée doré. La larve vit exclusivement dans la matière organique en décomposition, et on la trouve fréquemment dans le compost. Elle n'est pas l'ennemi du jardinier, et l'insecte adulte est en régression un peu partout, d'où l'intérêt de conserver les larves, et donc de bien faire la différence ; la larve du hanneton a une tête plus grosse et plus colorée, ainsi que des pattes plus longues que celle de la cétoine :
Larve de hanneton
Larve de cétoine
Cétoine adulte
Le fragon petit-houx porte des fleurs directement posées sur les feuilles ?!
Une plante grimpante qui tourne autour de son tuteur dans un sens tournera dans l'autre sens dans l'hémisphère sud.
Les plantes sont « programmées » pour tourner dans un certain sens, « vers la droite » ou « vers la gauche », c'est selon les espèces. Mais pas en fonction des conditions extérieures à la plante.
Profitons-en pour rappeler ce qui est à l'inverse de chez nous dans l'hémisphère sud :
• chez nous, la lune « ment » : quand elle Croît elle forme un D et quand elle Décroît elle forme un C. Dans l'hémisphère sud, les phases de la lune sont inverses.
• le tourbillon des nuages des cyclones (vu par satellite) est dans le sens des aiguilles d'une montre dans l'hémisphère sud, dans l'autre sens au nord. De même pour les vents qui tournent autour d'une dépression : chez nous, lorsqu'une perturbation dépressionnaire nous arrive de l'ouest, comme les vents tournent dans le sens inverses des aiguilles d'une montre, les vents annonciateurs du mauvais temps viendront du secteur sud.
• par contre, il existe un mythe tenace : un lavabo se viderait avec un tourbillon dans un sens ou dans l'autre selon l'hémisphère : c'est faux.
Les abeilles sont toujours les bienvenues dans un verger.
Il y a un cas où elles ne sont pas les bienvenues : les vergers de clémentiniers.
Car les clémentines ont une valeur commerciale inversement proportionnelle à leur nombre de pépins !
Qui dit pépin dit fécondation ; qui dit fécondation dit souvent « abeille ». Chez le clémentinier, la question est complexe car c'est une espèce très sujette à la formation de fruits parthénocarpiques, c'est à dire qui se font sans l'aide de la fécondation. Une clémentine peut donc être :
- sans pépins : pas de fécondation du tout
- avec pépins, fécondation non due aux abeilles
- avec pépins, fécondation due à l'action des abeilles.
Par contre, le miel de fleurs d'oranger est une bonne manière de donner à un verger une valeur ajoutée, les abeilles y sont les bienvenues.
Il existe d'autres fruits parthénocarpiques, et qui ne possèdent donc pas de graines : la plupart des ananas, la plupart des bananes (mais il existe des variétés à graines pour les deux).
Le terreau, c'est de l'humus.
L'humus est le stade ultime de la décomposition de la matière organique, qui se fait dans le sol (ou dans un compost de déchets végétaux) par des animaux (par exemple les vers de terre), puis par des bactéries ou des champignons. C'est ce qui donne la couleur brune (voire noire) à un sol. L'humus final ne contient plus de débris.
Le mot « terreau » est utilisé en horticulture pour parler d'un support de culture. La grande majorité des terreaux vendus contient beaucoup de matière organique, mais celle-ci n'est pas nécessairement complètement décomposée en humus. Le reste peut être composé d'argile, de sable, voire d'éléments non naturels.
Ceci dit, historiquement, ce qu'on appelle humus maintenant était il y a deux siècles appelé « terreau », on ne faisait pas encore la différence entre matière organique en voie de décomposition et matière finale incorporée au sol.
Si on veut apprendre à déterminer le nom des plantes, le plus simple est de commencer autour de chez soi.
Je ne vous le conseille pas, ce serait à vous dégoûter.
En effet, vous aller alors tomber sur les espèces les plus difficiles à déterminer à l'aide d'une flore : graminées, ombellifères, crucifères, astéracées jaunes de type « pissenlit », etc.
Je vous conseille plutôt de commencer dans un bois et à sa lisière, au printemps. Si vous bloquez sur une espèce, n'insistez pas, passez à une autre plus facile.
Il n'est pas possible de fabriquer un herbicide à base de plantes.
Tout récemment, une entreprise française a réussi à produire et commercialiser un herbicide de provenance 100 % naturelle à base de plante, le colza. Cela paraît à peine croyable : une plante qui produit une molécule toxique pour les plantes !
Ceci dit, cela fait déjà plusieurs dizaines d'années que l'on sait que certaines plantes produisent par leurs racines des toxines destinées à freiner leur concurrentes immédiates. C'est le cas du coquelicot, qui a beau être joli dans un champ, mais qui est une mauvaise herbe redoutée par les agriculteurs.
Gazon, pelouse, c'est la même chose.
Le terme pelouse est un terme général qui signifie végétation rase. On utilise couramment maintenant le terme pelouse non seulement dans un jardin mais aussi pour un milieu naturel, par exemple une pelouse calcaire.
Le gazon est constitué de certaines espèces, toutes des graminées. Chez nous, le gazon est un mélange de fétuques et de ray-grass qui se sème. Dans les pays chauds, des gazons peuvent se constituer par boutures.
On peut faire des pelouses atypiques avec autre chose que des graminées ; citons par exemple : Lippia nodiflora, Frankenia lævis, Thymus serpyllum, etc.