Partiellement vrai seulement.
Il existe des forces de poussée de sève internes aux racines. La mise évidence est aisée : lorsqu'on coupe un tronc d'arbre en hiver, on voit au début du printemps, avant même toute reprise de végétation, s'écouler de la sève sur la coupe de la souche restée en place. De même, la sève s'écoule des plaies de taille de la vigne en mars, bien avant que les bourgeons ne commencent à gonfler.
Ces forces de pompage racinaires sont de même nature que l'osmose.
L'osmose, c'est ce phénomène physique qui fait que l'eau passe à travers une membrane moyennement étanche (telle que de la feuille de cellulose) pour aller d'une solution peu concentrée vers une solution plus concentrée (concentrée en produit dissous comme des sels, des sucres …).
Ces forces osmotiques sont également présentes de proche en proche tout le long de la tige (du tronc, des branches).
Si le pompage de la sève ne se faisait que par un moteur foliaire, il existerait le même phénomène physique qui fait qu'une pompe aspirante ne peut pas faire élever de l'eau à plus d'une dizaine de mètres (vous trouverez facilement la raison détaillée sur internet). Comme les arbres font très couramment plus de 1O m de haut, c'est bien qu'il existe d'autres forces en jeu que les forces aspirantes.
Notons que l'explication donnée au déclenchement de la poussée de sève dans les arbres tourne toujours, tout au moins pour ce que j'en ai lu, autour du sol qui se réchauffe à la sortie de l'hiver.
Cette explication n'est que partiellement satisfaisante : nous avons été plusieurs à constater, lors de l'épisode de grand froid de janvier 2017 (plusieurs nuits consécutives en dessous de -7°C), des montées de sève dans les bois et dans la vigne ; il se trouve que cet épisode de froid s'est accompagné d'une très forte luminosité ; je suggère donc que la lumière puisse avoir une certaine action, en plus de la température, sur le déclenchement de la montée de sève.